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Scènes de la version DVD "Director's Cut" UPC 5412370822109
Qu'est-ce qui ne va pas encore ? Le grand amour, c'est ça ? Et tu veux pas commencer avec un petit amour... tout de suite le grand ! Tu sais, Stef, avant la fin de la semaine, je te trouve une gonzesse. T'auras plus qu'à te pencher... ça tu sais faire tout seul.
Hahaha ! Tes coups je les connais par coeur. Non merci, non merci.
Oui, c'est vrai que la dernière fois, c'était pas... je le reconnais, c'est vrai, on est tombé sur une cinglée... un cas clinique désespéré. Mais tu sais, je vais te dire une chose, Stef, on va peut-être pas mettre la barre trop haut, d'accord ? Quoique se taper une moche, c'est pas ce qu'il y a de plus simple. Elles sont terriblement méfiantes, les laides, tu vois ? Les laides. On va attaquer la middle-class. Avant la fin de la semaine, tu rencontres la femme de ta vie !
Ouais dis, Monique, c'est moi. Dis, tu vas me rendre un service. Annule-moi un peu ce rendez-vous avec ces deux imbéciles de l'école de TV, là. J'ai pas le temps de faire ça... j'ai matériellement pas le temps de faire ça. Ouais, ok.
(Voix intérieure) Des trous de culs pareils, ça m'intéresse pas.
Vous venez de quelle école ?
I.A.D.
I.A.D. ? Connais pas, inconnu au bataillon, jamais entendu. Bon, c'est pour le fameux travail de fin d'études, là ?
De... fin d'étude
Ça doit durer combien de temps ? sept-huit minutes ?
...six minutes, pas plus.
Bon on va y aller, hein. Je suis prêt. Vous dites pas "Action!" ? Dites, fieux, eh ! oh ! Voilà je me présente en deux mots, je suis Claudy Focan, je suis euh... photographe semi-prof... ouais je... on va couper. Coupez, Cut! On va pas... je... en fait, je dis ça parce que je regardais ton objectif. C'est du digital, hein ? Du trente-cinq millimètres ? En fait, je suis photographe de... je fais des photos de charme, en somme. Mais c'est un peu hors-contexte. On va recommencer directement ? Voilà je me présente en deux mots, je suis Claudy Focan, Monsieur Focan plus exactement, je suis Directeur and Sales Marketing-Manager des Abattoirs d'Anderlecht. Vous êtes ici dans la salle de marché. Quand les bêtes arrivent, elles sont cent-cinquante dans un camion. Pourquoi cent-cinquante ? De façon à ne pas trébucher pendant le transport. Une fois qu'elles arrivent ici, c'est pas compliqué, elles suivent la ligne blanche, et on les dirige inéluctablement, elles sont deux par deux, vers la zone d'abattage. c'est peut-être la partie la moins marrante, quoique. Elles arrivent, on leur place un pistolet à air comprimé, juste ici. Dans la cave crânienne, ici. Et là, la déflagration fait en sorte que... on a jamais dû tirer deux fois, si vous voulez... si vous voyez ce que je veux dire. Ben ça vaudrait même la peine, peut-être, qu'on aille le voir s'ils abattent des bêtes pour le moment, enfin moi c'est mon petit pêché mignon. Une fois que la bête est décédée, elle se dirige... enfin on la dirige, étant donné qu'elle ne marche plus... Ecoute fieu, tu commences par me faire chier avec ta torche, hein ? Ça fait depuis le début que tu m'emmerdes. Tu m'as déjà fourré la gueule là-bas. Ça va suffire maintenant ? Tu n'as que ça à faire, toi ! Excusez, je suis arrivé nerveux, je sais bien, tout n'est pas de votre faute, mais j'ai l'impression qu'on m'a donné les deux clowns de l'I.A.D. là, le fond du panier.
Et la fricadelle, là... comment on fait ça ? La fricadelle ?
J'allais y venir. Chaque chose arrive en son temps. Tu vas pas me dire toi ce que je dois raconter. Bon la fricadelle, comment ça se passe une fricadelle, concrètement. Faut savoir deux choses. Faut savoir que sur une bête de sept-cents kilos, il y a trois-cent-cinquante kilos qui sont considérés comme matières ou restes impropres à la consommation. Je veux dire par la que vous verrez jamais dans une boucherie des narines, un scrotum, un anus ou euh... des intestins par exemple. Qu'est-ce que vous pensez qu'on fait avec les intestins par exemple ? Les intestins, ce n'est jamais que de l'herbe digérée. On appelle ça plus communément de la merde, pour votre information. Et qu'est-ce qu'on fait ? On racle tout ça, on tape tout dans des grandes bassines... nous autres on appelle ça des piscines. Puis on rajoute des produits. Les produits, c'est quoi ? C'est des anxiolytiques, des antibiotiques, des colorants, des... enfin, ça c'est notre petit popote, c'est le pot belge comme on dit. Une fois que cette matière a à nouveau l'aspect de la viande, on l'enfile dans des boyaux, et puis ça part... ben dans les friteries, dans les... dans le commerce entre guillemets. Et ça devient des fricadelles, des merguez... Dites, tout ce que vous filmez là, moi je voudrais voir la cassette de ça avant. C'est compris ? Le droit à l'image, ça existe. C'est bien compris à tous les deux ? Ouais ouais. Parce que c'est pas des menaces, mais ça y ressemble... et vous retrouver, je vous retrouverai. C'est bien compris ? Tous les deux ? J'estime avoir été clair... parce que moi, je fais pas des papier et des recommandés. C'est compris ? Un beau matin, vous allez aussi vous retrouver dans une cuve.
Tchao Polak ! Fais-moi un grand paquet de frites avec sauce, s'il te plait.
Avec quelle sauce ?
Euh... je sais pas moi... sauce Dallas. Mets-moi la sauce à part. Et trois boulettes avec. Omar ! La sauce à part ou sur les frites ?
Sur les boulettes ! Et tu mets six, sept fricadelles aussi.
Sept fricadelles avec...
Dix bières s'il vous plait ? Dix Vedett.
Comment il est à l'aise, lui. T'es aveugle ou quoi ? J'étais juste en train de commander des Bicky. Tu joues avec ta vie, toi.
Bah sorry... excuse-moi... j'avais vu... je croyais que tu...
Qu'est-ce qu'il a ce fils de pute ? Allez viens !
Aaah... calme-toi !
(Voix hors champ) Il y a un problème Aziz ?
Le type y vient à l'aise, s'excuse même pas, il me dépasse... t'es poli ou t'es pas poli, toi ? Eh !
Arrête !
Pauvre type, va !
T'es pas en classe verte, toi ? Il me semblait bien que c'était toi ! Avec ton vieil accent de chanteur de rap, là... Hip-hop. Et cette manie que tu as de cracher partout comme un lama. C'est excessivement énervant. Salut, Stef, ça va ?
Salut.
Ah, vous vous connaissez ?
Ouais on se connait. C'est mon pote. Et tu lui parles autrement ! Excuses-toi. Excuses-toi tout de suite !
Excuse.
Une bière ?
Non je bois pas de bière, non.
C'est quoi ça ?
C'est des fricadelles. T'en veux ?
Tu sais ce qu'il y a dans une fricadelle ? Hein ? J'ai vu un reportage là-dessus.
De toute façon il y a pas de porc, là-dedans.
Ah, ça du porc, c'est sûr il y en a pas. Mais tu donnes ça à un chien, il le bouffe pas non plus. T'as une tache, là, tsé ?
Dis, je peux te poser une question ? Le prend pas mal, mais qu'est-ce que tu comptes faire, toi, pour la rentrée ? Non parce qu'avec Baudouin, on se pose la question. Quand on voit tes résultats... non parce que si tu veux, l'unif c'est bien gentil, mais faut quand même un petit peu étudier. Tu peux pas continuer comme ça à échouer tous les ans. C'est échec sur échec. Alors ça, guindailler, la grasse matinée, ça, ça va, ça. Ça tu sais faire. Ça c'est la grande dis, oui, bon. Mais attention, moi j'ai pas fait l'unif... m'enfin finalement si moi aujourd'hui, je suis au chômage, c'est quand même pas de ma faute. Moi j'avais rien demandé, à dix-sept ans... rien. Moi je voulais faire le barreau, moi. Pas faire des moutards avec l'autre con, là. Moi, je voulais devenir... une grande psychologue, tu vois ? Aider les gens, rendre service, M.S.F., tout le bordel. Tout ça à cause d'une soirée trop arrosée, tu parles. Et quand tes parents sont morts, ma vie aussi elle a changé. Eh, bah eh, le jour de l'enterrement, il a fallu que je devienne maman, moi... d'un coup. Bonjour ! Bon, écoute mon chéri, le prend pas mal, mais tu sais que je t'ai toujours considérée comme ma propre fille ? J'ai pas envie que tu tournes mal.
Ecoute tatie, moi aussi j'ai beaucoup réfléchi et... je te considère comme ma mère, je tiens beaucoup à toi et... plus j'y pense, plus je me dis... je crois que j'ai envie de faire exactement comme toi.
Hm ?
Dim
(Voix hors champ) Eh c'est ça dégage !
Comment ? Qu'est-ce que tu veux dire ?
Ben rien foutre. Comme toi.
Dim
(Voix hors champ) Nadine !
Finalement c'est un peu ça le but dans la vie, non ?
Dim
(Voix hors champ) Je t'emmerde !
Réussir à rien foutre.
Dim
(Voix hors champ) Fout le camp !
Allez ! On vient vers moi, on me suit. Cindy ! C'est toujours les mêmes, hein. Dis-donc toi, goulaf ! Tu sais pas lire ? C'est interdit de manger dans les musées ! J'espère au moins que cette petite visite va te couper un peu l'appétit toi mon vieux, allez hop ! Bonjour ! La petite enveloppe.
Voilà, bienvenue au musée des accidentés de la route.
Comme quoi, on ne le dira jamais assez : la ceinture ! Un petit clic vaut mieux qu'une grande claque ! Alors les enfants ? Qui veut jouer au mort ? Qui a déjà eu un accident de voiture ici ? Toi ? Toi ? Toi ? Personne ? Eh ben ça va venir, alors. A 18 ans on commence à boire... et puis on veut impressionner ses amis. Et paf ! C'est le platane assuré en revenant de Louvain-la-Neuve. Toi Charlotte, tu sais ce que c'est qu'un pare-brise, hein ? Eh oui ! Si aujourd'hui tu ressembles plus à Albator qu'à Candy, c'est parce que ta maman, elle flûte ! Elle est jolie cette grille, non ? Vous savez que le type a eu cent trente-sept fractures ? C'est beaucoup cent trente-sept fractures. C'est impressionnant, non ? Venez voir, venez voir ! Allez approchez-vous ça va pas vous manger ! Tu veux monter sur la moto, toi ? Ouh, je sens que tu veux monter sur la moto... allez ! Ah ben tu veux pas, c'est pas grave. Allez ! Prochaine attraction.
Commentaire audio
...a été retrouvé en quelques morceaux, dont la tête, à quelques centaines de mètres, et très bizarrement toujours cassés...
Aaaaahaha ! Elle est morte la maîtresse ! Maintenant, nous allons faire une minute de silence pour tous ces gens qui sont derrière moi.
Commentaire Audio
A la boutique cette semaine, le t-shirt de nos plus grands accidentés de la route...
Voila !
Commentaire audio
Lady Di... Ayrton Senna...
Eh ben, ça roucoule ici. C'est un cinéma porno ou quoi ?
(À l'écran) Eh quoi ? Venez !
Ça parle de quoi ce navet ?
(Voix hors champ) [...] faire vos petits gênés, vous vous cachez...
C'est l'histoire de deux filles à la recherche d'identité sexuelle.
D'identité sexuelle... ça veut strictement rien dire, ou alors faut qu'on m'explique.
(Voix hors champ) Ça vous intrigue, hein ?
C'est fort lent quand même, non ? Chaque fois que je vais au cinéma, je m'endors, moi.
(À l'écran) Des gros nénés... un gros ventre... des grosses cuisses... ça change, hein ? Ben oui ! Ça change des magazines...
Ma main à couper que ça va encore tourner autour du trou de balle, cette histoire... d'identité sexuelle.
(Voix hors champ) Tu veux un coup de main ?
Qu'est-ce qu'il a celui-là, on se connait ?
(Voix hors champ) [...] tu n'as jamais rien vu aussi ?
Fabienne ?
(Au téléphone) Comment tu sais que c'est moi ?
Comment je sais que c'est toi, ben... je vois ton nom qui clignote sur l'écran, tiens. T'es vraiment con...
Excuse-moi... oho... excuse-moi... ça te dérangerait pas de sortir pour aller téléphoner ?
Ta gueule ! Je parle, là. Non, c'est pas à toi que je parle. Non, c'est à un crétin, là. Un mongol.
Dis-donc, oh ! Tu sors pour téléphoner ou alors t'éteins ton téléphone.
Quoi ?! Hein ?
Eh, achète des cotons-tiges alors, il te demande pour la deuxième et la dernière fois si tu peux pas sortir pour téléphoner à ta pouffiasse !
(Voix hors champ) Et quoi maintenant ? Vous faites quoi ? Vous voulez toucher ?
Tu veux te battre, c'est ça ?
(Voix hors champ) Vas-y connard...
(Voix hors champ) Allez !
Je t'attends... viens !
Il est tout à fait fou ce type... Au cinéma tu restes debout, toi ? Assiez-toi ! Et regarde seulement devant toi.
Ça va, toi...
Non mais t'as vu ça madame ?
Allez, allez...
T'as vu comment il me parle ? Est-ce que je téléphone, moi, au cinéma ?
(Voix hors champ) Ouais, Fabienne ?
(Au téléphone) Ça va toi ? Pourquoi tu me raccroches au nez ?
(Voix hors champ) Non c'est rien, c'est un crétin, là...
Mais ce type le fait exprès, tsé !
Mais non, c'est pas à toi que je parle, mais tu comprends jamais rien, t'es vraiment conne ! [...]
La première c'est pour te faire la leçon, petit con ! La deuxième c'est pour le principe ! La troisième c'est parce que jamais deux sans trois !
Arrête !
Allo ?
(Au téléphone) C'est qui, qui est à l'appareil ?
Ouais c'est JC.
(Au téléphone) Dites, JC, c'est ça hein ?
Qu'est-ce que vous faites le quinze août ? Non c'est parce que... je fête mes dix-huit ans. J'organise une petite fête au Zoute.
(Au téléphone) Ça va être bien, j'invite toute la Belgique...
C'est quoi cette tutte ? Elle a aussi été bercée trop près du mur, celle-là ? Tiens ! De la part du bébé manager. Encore une petite ? Oh elle a dû faire mal, celle-là.
Tu vois, moi, ce que j'apprécie, moi, dans ce dancing, c'est ce côté un peu palace, quoi, Pretty Woman, t'vois le côté un peu... Ohla ! On est mal réveillée ?
Ouais
On a mal dormi ?
Ouais c'est ça.
Ça va bien, Dominique ? Ça va ? Dis, tant que j'y pense, t'as pas pensé quand t'as laissé rentrer les Albanais là, fais attention avec ça... faut pas laisser rentrer, ça. Ça doit rester chez nous quoi, ici, tu comprends ? J'ai pas voulu te le dire parce qu'il y avait du monde, hein, mais... tchao. Sympa, non ? T'as vu, tiens, tu as la piste qu'est là-bas derrière, tu as... ah ben, tu vas bien Dom ? Tu dors ici, toi ?
Ah, mais voilà le plus beau !
Ah Daisy, je ne t'avais pas vue. Des nouvelles depuis l'autre fois ? Bah, je vais te demander une petite bière, je crève de soif, moi, ici. Je suis trempé.
Alors ? Qu'est-ce tu racontes ?
Eh ben, pas évident.
Ouh ?
Non, c'est pas... pour le moment, je rame. Je rime et je rame comme tartine et boterham, comme on dit. Non je te jure, par moment, j'en prends plein la gueule. La loi universelle des séries, comme on dit. Ouais, on a de gros problèmes avec la rage, la dioxine, enfin c'est toujours les mêmes trucs qui reviennent, mais c'est... Et à propos de vieille truie, toi, comment ça va ?
Comme il est méchant toujours avec moi, celui-là !
C'est plus une boutade qu'autre chose.
Ça va avec la petite, là ?
Tu sais, Daisy, faut pas se leurrer... si je suis si souvent si bien accompagné, c'est pour mon pognon. C'est pas pour mon odeur. Et ça, ça fait mal. Tu es peut-être la seule à le savoir en Belgique, mais...
C'est Natacha, c'est ça ?
Ouah, c'est Michael Jackson, ah ça j'adore, ça ! T'entends ? Michael Jackson ! Ça c'est... ben c'est le seul blanc qu'arrive à faire de la musique comme les black, c'est pas compliqué. Tu peux dire ce que tu veux. Who's [...], c'est lui. Ah ce chanteur, je suis fou de ça, moi. Pour moi, en deux mots, au-dessus de lui il y a personne, en-dessous de lui il y a personne. Attends, tu connais pas bien Michael Jackson. Tiens, remet-le moi un peu plus fort, il y a que moi qui danse, ici. Fais péter, mon gars !
Quoi... c'est mon engin que tu regardes, là ? Féroce, ça. Pistolet tchèque semi-automatique, plastique léger, dix-sept coups. Ah, ça, ça t'arrête un bus scolaire en pleine course... peut-être même un avion. Je sais pas, j'ai pas essayé mais je pense. J'ai toujours été passionnée par les armes à feu, moi, c'est ma passion depuis que je suis toute gamine. Ça s'explique pas, il y en a c'est les poupées, d'autres c'est les bagnoles...
On peut... on peut...
Eh bon... qu'est-ce qui vous amène ?
Eh ben voilà, je viens de me faire agresser par deux types au cinéma. Ils ont failli me poignarder. Ils avaient pas de poignard, mais... ils m'ont tapé dans le dos, ils m'ont arraché ma veste, ils m'ont prit mon GSM, un tout nouveau... enfin heureusement... j'ai fait du judo quand j'étais petit donc j'ai pu maîtriser la situation plus ou moins, quoi...
Bon alors, comment ils étaient vos gars ? Ils étaient un peu... comme ça ? Un peu ?
Ben non.
Bon c'étaient des comme ça, alors, du coup.
Ben non plus...
Bon alors c'était ça. C'étaient les mêmes. Un petit peu... Ah ouais non mais là faut faire des efforts, mon vieux, parce que je vais pas pouvoir vous aider.
Bon, ben euh... c'était... ben voilà ! Ce type-là, enfin dans ce genre-là, quoi...
Quoi c'est lui ? C'est lui qui aurait fait ça ?
Oui enfin...
Mais... il aurait fait ça pourquoi ? Pour le plaisir ?
Elle va passer à la casserole, ça c'est moi qui te le dis.
C'est lequel, déjà ? Celui-là ?
Te trompe pas, parce que j'ai mis une dose de cheval...
J'ai été occupé à te chercher partout, j'ai dis pour moi elle est partie... tiens, petite coupette... tchin-tchin... prosit... cheers
J'étais assis tranquillement au cinéma, vous voyez, avec une jeune fille, et là tout à... soi-disant, soi-disant mon téléphone aurait sonné...
Non mais, attendez, ça on le dit avant le film, de le couper, le portable. On le re-dit après les publicités, d'accord ? On va quand même pas faire rallumer la salle toutes les cinq minutes pour dire qu'il faut couper son GSM ?!
Je l'avais éteint...
Vrai ou faux ?
Oui mais je l'avais...
Oui ou non ? J'ai raison ?
Euh... oui !
Ah ! Non parce que je vois moi quand je vais au cinéma avec ma femme... bon, eh ben déjà on est mal assis. Et puis alors après, c'est bon quoi, il faut se taper les GSM qui jouent, les gens qui discutent, attends parce que quand le film commence, le concert aussi. En plus ça pue, les gens puent, au cinéma. Les gens puent plus au cinéma, d'ailleurs. Bon je vais quand même appeler mon pote Maurice, là, qui travaille à la Sabam...
Mais je vous ai dit que c'était pas un chanteur... mais vous écoutez ce que je dis, non ?
J'ai compris. On va dire qu'il ressemble...
Si vous voulez...
Donc on va faire un portrait-robot. Voilà. Bon attention, je suis pas mauvaise mais je dessine pas comme Tintin.
Mais Tintin... c'est un personnage.
Ouais ben c'est ce que je dis. Je dessine pas comme Tintin. Bon alors il était comment ?
Ben euh... il était euh... petit...
Le visage, la forme du visage à peu près...
Anguleux...
Anguleux.
Anguleux, avec des longs cheveux gras comme ça dans le cou, et puis une petite moustache, avec un nez de... un gros nez de...
Un gros pif...
Oui, un gros pif, parce que il sentait l'alcool, je vous assure, mais dans tout le cinéma. Un alcoolique !
Mais où tu veux que je trouve un coupé Mercedes, moi ? Ouais je sais, c'est ce qui part le mieux en Afrique. C'est excessivement énervant, tes commandes de dernière minute...
Allez... J-C...
Oui, attends Stef, je suis au téléphone, là.
Laisse tomber...
Ma BM est prête ? Quoi ? Parce que moi je suis toujours bon pour te rendre service... Putain, vise-moi ça, dis !
Nom de Dieu, qu'est-ce que c'est ce bordel, là ? Nom de Dieu !
Yes !
Allez cours ! Cours, gros !
Qu'est-ce que c'est que ça ?
La liasse de billets ! Mais qu'est-ce qu'il fout ce con ?
Vas-y vas-y vas-y !
Vas-y cours, gros !
Ouais c'est moi. Ben Greg, tiens ! Putain j'ai un big problème.
Ah bon t'es pas mort, c'est le principal.
Je suis dégoûté, on m'a volé mon portable.
Je sais pas, et ta carte de téléphone ? Faut l'annuler cette carte ?
Hein ? Ben non c'est impossible... c'est impossible, c'est un truc que j'ai trouvé sur ebazar, pour pas payer. Allez s'il te plait Fabienne, viens me chercher, quoi ! Viens me chercher.
(Au téléphone) Ben écoute, démerdes-toi, prend le bus, pour une fois.
C'est une cabine publique, pour ton information. Pas de GSM ?
Deux secondes...
Branleur, va.
Il y a un mec qui me fait chier, là. Bon... trente secondes, c'est possible ? Ouais ouais. Non, c'est un gros con. Bon, t'as compris ? Faut absolument que tu viennes me chercher.
Et t'es où ?
On est Place Poelaert ici, grand. On est pas sur la Croisette.
Bon, je vais te laisser parce que... le mec il commence à être un peu rouge, je crois que je vais lui faire une manchette japonaise dans sa gueule... et enfin ça va pas traîner. Bon, je te laisse.
Ou tu sors, ou je te sors, mais faudra prendre une décision.
Ouais... vas-y... vas-y, viens.
Ou tu sors, ou je te sors.
Ouais...
Tu joues au malin, toi ? Viens là, garçon ! T'emmerdes le monde ? Putain ! Je t'emmerde, moi ! Petit con, va... tiens ! Et tes lunettes, va, couillon. Tu verras peut-être plus clair la prochaine fois. Maman ? Claudy à l'appareil. Dis, je viens de me faire carjacker. Je dis, je viens de me faire carjacker. On a volé l'auto. Non, je n'ai rien su faire, j'ai tâché de courir derrière, qu'est-ce tu veux faire, euh... Non. Non euh, avec ma veste en cuir dedans avec les septante mille balles dedans. Non je suis écœuré... Non... ben non, tes lunettes, qu'est-ce tu veux, M'man, ben non, dans la boite à gants. La boite à gants elle reste dans la voiture. Non. Si tu sais venir... où quand... on était petits on allait jouer au snooker avec Papa. Au café où c'est qu'il y a Duvel en grand, là. Mais tout de suite, fais vite hein parce que... je veux quitter cette ville. Je deviens fou, moi, ici. Quelle violence.
Il est vachement bien ton bureau...
Ah ! Bon dieu !
Bonjour madame !
Quelle chaleur, hein ? Je suis toute mouillée, là.
Ben moi j'ai un peu la tête dans le cul mais... ça va aller hein ?
Ouais moi aussi je me suis levée tard... oh ben il faut un petit peu... lâcher la soupape de temps en temps... on peut pas toujours vivre comme une casserole sur le feu. Dites-moi Stef, j'ai une petite question... c'est à propos de ma nièce Natacha. En ce moment ça va pas du tout du tout... une petite crise post-adolescence... vous voyez de qui je parle ? Mais si, une petite mignonne qui court toujours toute nue en train de chercher sa culotte...
Ah non, non...
Vous voulez rien boire ? On peut peut-être se tutoyer ? Tu veux boire quelque chose ?
Ah ouais ouais, ça je veux bien ouais, je veux bien...
Alcool, soft ?
Je boirais bien une petite canette... une petite Vedett, c'est bien.
Ah le soft, c'est pas ton truc, toi.
Pas trop non...
Dim
(Voix hors champ) Tiens ! Prends ça !
Mais c'est quoi son truc, là ? Ah !
Non Aziz, mais regarde ça. Il est griffé de partout. Mets-toi à ma place, à qui je vais revendre ça, moi ? Un crollé dans ton genre ? Bon allez. C'est cinquante pour les deux. Tu prends ou tu laisses.
T'as encore les vestes, là ? Les vestes en croco ?
Mais le croco c'est fini. Le serpent revient très fort à la mode, mais pas autant que le cuir. Tu veux une veste en cuir ?
Ouais
Allez pousse-toi... eh Marco... Marco !
Ouais ?
(Voix hors champ) Quand t'auras fini ton Meccano, là,
tu veux pas prendre la veste derrière sur la banquette ?
(Voix hors champ) Prendre la veste sur la banquette arrière !
Oui oui oui
Oui oui. Te presse pas, tsé.
Ça va, toi ? Ça va ?
Dis, t'a fait des mèches ?
Ouais enfin... c'est raté.
Ben ouais ça fait rouge, quand même...
Je vais couper, je crois. Mais l'autre il aime bien les cheveux longs...
Ah d'accord...
Je te laisse, démerde-toi avec ta peau de vache, là.
Regarde ça, fieux, une belle veste en cuir. Allez, enfile ça.
T'as vu ça où que c'était à la mode, ce truc ? T'en as encore des comme ça ?
Eh, on est pas chez H&M ici Aziz. Tu veux pas une cabine pour l'essayer non plus ?
C'est trop grand mon vieux, tu te fous de ma gueule ou quoi ?
Qu'est-ce tu viens de dire ? Tu te fous de quoi ?
Ah non, non, c'est sorti tout seul...
Ouais il me semblait bien que j'avais entendu.
S'cuse, s'cuse.
Mais non c'est pas trop large. Regarde ça.
Non franchement, elle va bien.
Ben oui ça te va bien. C'est à la mode, Aziz. Tu vas tuer les filles avec ça.
Putain vieux, regarde, elle sent la merde ta veste. Regarde...
Mais non. C'est le cuir, ça.
Mais non ! Sur la tête de ma mère elle sent le cochon, regarde mon vieux !
Ben lave-la alors, qu'est-ce tu veux que je te dise ? Bon allez. Les deux GSM contre la veste... d'accord ? Ça t'intéresse pas une PlayStation ?
Non, j'en ai déjà une. Je veux le vélo moi.
Il est à quatre cents... je te le fait à trois cent cinquante. Allez. Eh, c'est un Eddy Merckx. Fais gaffe... c'est pas de la merde.
C'est un vrai ?
Eh oui c'est un vrai.
Allez. Eh, le viking ! Je te paie demain. Salut J-C !
Salut !
Dis... t'es au courant qu'il y a une gamine avec des yeux de cocker dans ton coffre, là ?
La voiture, tu peux me régler tout de suite ?
Ouais d'accord mais... tu remballes ta roue de secours.
Salut, moi c'est J-C. Ça va ?
Je savais pas que tu roulais dans un Kinder !
Je peux avoir deux bières ?
Oh ! Tu bois pas tout, gros tas ! Ohlala, regarde la tête qu'il a, dis ! Il ressemble à son père, il est moche, tiens. On a bien essayé de le placer, mais on y arrive pas. Les bières ! C'est comme aux 3 Suisses, ils le ramènent toujours. Je peux quand même pas le piquer, non ?
Ah excuses-moi, je ne t'avais pas vu. Dis, Dop ! Tu me remets une bière aussi, s'il te plaît. Je crève de soif, moi, ici. Et une fraîche si tu as !
Dop
(Voix hors champ) La même ?
Oui, la même. Et tu vas en profiter pour changer de verre, aussi. Celui-là il goûte le savon. Je veux bien que j'aime bien la mousse, mais... faut tout de même pas exagérer. Tu prends les gens pour des cons ? Tu me remettras la petite sœur.
Dop
La même, donc ?
Oui, tu me remettras la petite sœur, je t'ai répondu.
Vous êtes sûr que c'est bien dessus, là ? Oh, pardon.
Non, reste assis. Enfin, encore une chance que j'ai pas eu la bouche ouverte...
Ça va ? C'est la pause rigolade ou quoi ?
Bonjour !
Ah c'est toi qui a les glaçons. Il n'y a plus un seul glaçon dans ce frigo, qu'est-ce qui s'est passé ici ?
Non mais en fait, euh...
C'est pas à toi que je parle, c'est à ma femme. Va un peu jouer avec ta tondeuse, toi, idiot. Donne-moi un peu ces glaçons.
Mais tu vas te calmer... Qu'est-ce qu'il t'as fait, ce garçon ?
C'est à moi que tu parles ?
Oui c'est à toi que je parle, oui.
C'est bien... c'est à moi que tu parles ?
Oui !
Quand c'est pour avoir du pognon pour faire tes courses, c'est bon...
Allez, allez, va jouer...
Allez ça va, je me casse.
Dis, on t'a jamais appris à manger avec la bouche fermée, toi ? C'est à toi que je cause... J'ai l'impression d'être à côté d'un camion poubelle qui travaille, moi, ici. Connasse, va. C'est excessivement énervant d'entendre quelqu'un qui mange des chips pour celui qui n'en mange pas ! Compris ?! Education minimum. Je vais te taper ça à l'abattoir, ça va être vite fait tsé, moi.
Petite bite.
(Voix intérieure) Avec son gros jouet... petite bite... comme Baudouin.
J'ai ramené ça... il y en a encore plein d'autres.
Dim
Ah merci c'est... c'est très très gentil... écoutez, je sortais... venez.
J'arrive, mon petit Dim, j'arrive.
Dim
Merde !
Motard
Saloperie !
Eh m'man ! M'man ! Nom de dieu, c'est toujours la même chose.
T'embrasse pas ta mère ?
J'en peux plus, m'man. C'est incroyable ce qui m'est arrivé. Je te dis, c'est... une seconde, ça a prit une seconde. Je te dis, je découvre maintenant seulement je commence à réaliser ce qui s'est passé. Je n'ai rien su faire. Je n'ai... j'ai vraiment pros... prosterné ou prostré je ne sais... je ne sais même plus comment on dit. Là, je n'en peux plus, je suis au bout du rouleau. J'ai envie de rentrer, me foutre mes savates et terminé bonsoir, quoi.
Ça va...
Arrête de me regarder en essayant que j'explique l'histoire. Je ne sais pas l'expliquer...
Ça va, ça va, on rentre, on rentre...
Je ne sais plus...
Ça va !
Eh dis-donc quelle histoire... Ça c'est le mal du siècle, l'alcoolisme. Et le pire, c'est que lui il était jamais saoul... jamais. Moi, deux verres... je commence à embrasser tout le monde. C'est vrai qu'en ce moment on est un petit peu en bagarre avec Baudouin.
Dim
Mais oui, je vois ça.
Quoi ? Ah non, dis. Ça c'est ta femme. Ah non. Oh pardon, excuse-moi. Ah ouais non mais... j'ai appris c'est... c'est plus vraiment ta femme.
Dim
Elle reviendra... quand elle aura besoin de fric. Elle sait très bien de quel côté la tartine est beurrée.
Tu sais si ça peut te détendre, Baudouin aussi il a fait un écart avec une petite asiat' et puis bon... c'est du passé. Enfin eh... quand elle reviendra... tu lui fera faire le test parce que...
Dim
Je mettrai des capotes. Je comprends pas... elle a tout ce qu'elle veut. On part trois fois par an en vacances, on va au cinéma... enfin ceci dit... le cinéma c'est pour voir du monde, parce que... j'ai un home cinema, moi. Plus de trois cents DVD... bientôt huit cents grâce à internet.
Ah oui mais moi j'adore aller au cinéma. Non, faut aller au cinéma... nous on... on y va, on va au cinéma. D'ailleurs c'est quoi le dernier truc qu'on a vu, attends... attends oui, c'est l'histoire de cette famille, là, tu sais... c’est cette famille de canards, là, qui veut aller en Afrique ou je sais pas où...
Dim
Non, je vois pas non. Ceci dit vous faites très très bien le canard, mais... non. Moi j'aime pas trop, en plus, les films sur les bestioles. Documentaire, à partir d'un moment ça m'emmerde, moi.
Ah non tu devrais pas... c'est vraiment un film magnifique... attends... je l'ai sur le... le peuple migrateur... le peuple migrateur. On se demande comment ils arrivent à filmer des trucs pareils... Ils ont quand même pas accroché une caméra au cou d'un autre canard, enfin je sais pas... Dis-donc, je veux pas me mêler de... mais enfin... fais quand même un petit peu attention avec l'alcool... qu'est-ce que tu siffles, toi !
Il y a six mois en fait, j'ai vu une annonce. Il y avait marqué "Urgent : photographe professionnel recherche jeunes filles". Donc je suis allé le voir et je lui ai demandé si c'était du nu. Et y me répond "Mais non, c'est pas du nu, c'est de l'art...", je sais pas quoi. Et puis je sais pas, il avait l'air gentil, mais bon, fallait aller chez lui.
Je vais te demander d'enfiler ça s'il te plait...
(Au talkie-walkie) Claudy ?
Oui m'man ?
(Au talkie-walkie) Viens vite, je te cherche partout.
Non, je suis en shooting, là... je suis en shooting avec mon modèle.
(Au talkie-walkie) Avec qui ça ?
Natacha.
(Au talkie-walkie) Ah, la petite pute...
Mais... ne la juge pas. Tu ne la connais pas, t'es déjà occupée à la juger.
(Au talkie-walkie) Bon... des poulpes ou des frites pour souper ?
Ouais ou des croquettes, ça... je suis occupé, m'man, ça a pas d'importance, je te laisse.
C'est pas un peu vulgaire, ça ?
Vulgaire ? Tu trouves ça vulgaire ?
Oui je trouve ça vulgaire, oui.
À ce moment-là, il y a quelque chose qui... je ne comprends pas. De toute façon je vais te dire quelque chose, Natacha, le côté artistique c'est moi, donc je te demanderais de ne pas t'en mêler, si je te demande de mettre des chaussures comme ça, c'est parce que j'ai mes raisons, et je travaille en noir et blanc, moi, ici. Je suis obligé d'appuyer les couleurs, sinon ça va rendre fade. Faut... tu vois, ça tu ne sais pas parce que tu ne connais pas ça, toi. C'est pas ton boulot. Je vais te demander d'enlever le bas également.
Non.
Qu'est-ce qu'il y a "non" ? Qu'est-ce qu'il y a "non" ! Mais qu'est-ce que tu fous ici, ma fille ? Qu'est-ce que tu fous ? Tu viens à une séance de photos de charme et tu veux rien retirer du tout ? Je m'excuse, mais je ne pense pas t'avoir obligé à venir ici. Tu es quand même venue de ton propre gré. Donc tu arrives ici et tu fais ta mijaurée. C'est très bien, mais on en reste là, alors. C'est terminé. Ça va très vite. Faut pas commencer à jouer avec mes couilles. T'es tendue comme une crampe.
Mais non je suis pas tendue !
(Voix hors champ) Si t'es tendue.
Ben non.
Si je te dis que t'es tendue, t'es tendue. C'est pas à toi de dire "Je ne suis pas tendue". Je dis t'es tendue, Natacha. C'est tout. Tu me dis "Oui Claudy, c'est vrai, je suis tendue, je ne suis pas à mon aise". Il faut que tu te laisses venir vers moi... et je viendrais te chercher, t'inquiètes pas.
Pourquoi tu photographies que des adolescentes nues ?
Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que tu viens de dire maintenant ?! Tu répètes ce que tu viens de dire ! Est-ce que t'es à poil ? Est-ce que t'es nue ? Tu sais que c'est grave ce que t'es occupée à faire, Natacha. T'es occupée à me faire passer pour un pervers. Moi je suis pas là pour me faire chier, ma fille. Je me fais déjà assez chier au boulot. C'est mon plaisir, ça, moi. Tu comprends ? J'ai pas besoin de ça pour gagner ma vie, moi. Moi je gagne ma vie suffisamment. Moi du pognon, j'en ai, t'inquiète pas pour moi. De ce côté-là tout va très bien. C'est peut-être ton problème. Ah j'ai mis le doigt dessus, hein ? Toi t'es là pour les pépètes. C'est peut-être pour ça que t'es stressée. Mal baisée, va. Allez penche-toi. C'est pas terrible, tu vois ? Voilà. Encore. Tu vois ? Je te demandais pas la lune. Enlève ta petite culotte... enlève ta petite culotte. Tu veux que je le fasse ? Tu vois ? Et écarte un petit peu tes jambes, maintenant. Encore... encore... Ça c'est de trop. Non, reste comme ça, reste comme ça. Bouge pas. Ça va ? Voilà. Et fais comme si t'étais amoureux de moi. Encore... encore un tout petit peu. Voilà. Je vais prendre la photo. Maintenant ne bouge pas, je vais aller chercher le poney.
(Voix hors champ) Eh ben t'as pas peur, toi. Quelle histoire, dis.
(Voix hors champ) Ben c'est juste qu'il est un petit peu trop en rut à mon goût. Et puis c'est pas ma faute si ce con est tombé amoureux de moi.
Et voilà. En cas de pépin, tu peux toujours m'appeler.
Merci. Ben merci pour tout.
Ben euh...
Salut.
En tout cas celle-là elle sait dire merci.
Voilà. Tiens, je prendrais bien aussi deux gosettes aux pommes.
Ça là... les triangles là.
Les Samoussas ?
Excusez-moi je... pensais à ça mais... vous vendez pas ça euh... comment ça s'appelle déjà ? La schnouff !
Cinq cents.
Merci !
Oh ! Ça va ?
Ouais et toi ? Ça tombe bien je voulais te demander un truc. En fait, j'ai une copine qui va venir habiter quelques temps à la maison...
Ouais...
...parce qu'elle a une petite histoire de cœur, tout ça...
Ouais...
Donc je voulais juste te prévenir qu'on allait peut-être faire un petit peu de bruit...
Pourquoi... c'est une sauvage, non ? C'est ça ? Genre tigresse, un peu ? Martinet, cuir, latex, gode à moteur ? Je vous préviens, je vous prête pas mon king-kong, les filles.
Non non, t'inquiète pas. Non, c'est plutôt... bouteille d'eau dans le sac... professeur de primaire...
Ah oui...
Donc voilà... Evelyne ça va ?
Evelyne... ah, Evelyne elle boude. Elle est dans son boudoir, elle fait la gueule. Paraîtrait que je sens l'alcool quand je rentre du boulot. Et la clope aussi, la cigarette, elle m'emmerde avec ça. Tu sais ce qu'elle me dit ? "J'ai l'impression de lécher un cendrier". Trente-cinq ans faut que je me cache encore pour fumer des clopes, t'imagines ? L'autre avec sa cocaïne c'est mieux peut-être ? Je suis flic, quand même, ça la fout mal, merde.
Combien tu me donnes... pour ça ?
(Voix hors champ) Dix grammes.
Ok. Je dirai que l'ai perdu.
C'est le monde à l'envers, il doit me trouver une gonzesse, c'est lui qui se la tape.
Eh, ket, je crois que ton copain est là.
Ah t'es là ?
Ouais je suis là, ouais.
Excuse-moi, j'ai eu un petit contretemps.
Je vois.
Dis bonjour, Sabine.
Bonjour Sabine.
Allez va m'attendre dans la cafétéria. Allez mon petit chat. Eh quoi, on le fait ce match ?
Ouais ouais, on le fait, ouais.
Qui qui a la balle ?
Ben... la balle, elle t'attend, elle est comme moi. Et là tu vas m'attendre, parce que je suis en train de battre le Brésil, tu vois ?
Je te dérange pas ? Dis-donc t'as pas froid ? Je suis frigorifiée, moi.
Dis-donc t'as fait vite, t'es venue en voiture ?
Oui dis quelle voiture de l'autre con, là. Rien que pour l'ouvrir, il y a quatre alarmes sur la clé. En plus elle arrête pas de causer cette bagnole. "Va par là, va pas par là..." par contre pour trouver la marche arrière, je te dis pas.
Dis-donc, j'en reviens pas qu'il t'ai prêté sa bagnole...
Oh, je lui ai pas demandé son avis. De toute façon t'aurais vu l'état dans lequel il était... "Nadine, je t'aime, Nadine. Je te promets, je sortirai plus. Je te promets, je boirai plus, excuse-moi..."
Parole... parole...
Bon ça c'est sûr il va râler...
Bon, il y a quoi dans ton sac, là ?
Votre attention s'il vous plaît... Salle une, vos deux chiennes allemandes favorites Greta and Cynthia, accompagnées de leur berger... allemand lui aussi. Salle deux, Jonge meisjes op zwarte lange tisjen…
C'est le coup de feu ici ou quoi ? Nom de Dieu... regarde-moi ça l'état de cette cabine, dis. C'est pas vrai... Eh toi là !
Homme d'entretien
Moi ?
Toi tu ne fais rien, là. Viens un peu ici avec ta raclette. Je vais te donner du travail, moi. Est-ce que tu as vu l'état de cette cabine ? Tu trouves ça propre, toi ?
Homme d'entretien
Non.
Donc je te demande, est-ce que tu trouves ça propre ?
Homme d'entretien
Non, monsieur.
J'aime bien être un peu à mon aise, moi ici. J'ai pas envie de me casser une jambe. C'est une vraie patinoire, ce truc. Allez grouilles-toi, j'ai pas que ça à foutre.
Les cartes.
Dim
Pardon ?
Les cartes.
Dim
Oui, excusez-moi, pardon.
C'est trois cents. Je vous préviens avec celle-là il faut du lubrifiant.
Dim
Oui, merci.
Homme d'entretien
C'est à vous, monsieur ?
(Voix hors champ) Je ne m'appelle pas Arthur, mais...
tu peux lui dire merci. Allez je te paie une partie.
Homme d'entretien
Merci monsieur.
(Voix hors champ) Nom de Dieu !
(Voix intérieure) Ça m'étonne, mais j'ai pas réussi à m'achever avec cinquante euros.
(Voix hors champ) En espérant que ça colle...
Ces messieurs dames bonjour. Je vais te demander de me changer ceci s'il te plaît. Ça me fera des sous pour le parcmètre.
Elle était pas bien la blonde dans son micro-ondes ?
Si si, ouais... sauf que je trouve que ça manque d'une touche de romantisme. Je te rappelle qu'il te reste plus beaucoup de temps pour trouver la femme de ma vie. Parce que... tes promesses en l'air... puis comme c'est parti...
Mais attends, ici c'est pour tirer ta crampe, Stef, c'est pas pour emporter. Laisse-moi te dire une chose. Je t'avais tout de même à l’œil à l'intérieur. C'était un test. Maintenant je vais pouvoir cibler la biche idéale. Et oublie ce Peep-show une bonne fois pour toutes, dis.
Dans l'agro-alimentaire, on ne badine pas avec les mesures d'hygiène, j'entends par-là... les amendes sont draconiennes, donc on ne peut pas se permettre d'avoir un ouvrier qui travaille avec un uniforme qui n'est pas au grand complet. Petite illustration qui parlera plus qu'une explication. Hier je rentre dans la salle de découpage toujours à l'improviste deux fois par jour, c'est pas compliqué. Un homme, Giovanni, n'avait pas son chapeau. Qu'est-ce que j'ai fait... mais c'est dehors, directement. Vous comprenez c'est... on commence pas à discuter "oui, mais, bazar, je venais chercher mes clés..." Je ne veux rien savoir.
Il n'y a jamais rien à cette TV de merde !
Baudouin tu ne vas pas me croire... il l'a déjà remplacée, ce saligaud.
De qui tu parles, chou ?
Ah mais de Dimitri, tiens. Il a déjà remplacé sa femme. Et l'autre, là, a tout le physique d'une entraineuse.
Il va quand même pas rester seul toute sa vie, ce crétin. Comme ça, elle lui vide une fois bien ses couilles, tiens.
Alors là, je te trouve très, très distingué, Baudouin.
(Voix hors champ) Enfin de là à se taper la première pétasse venue...
Pfff. Connasse.
Ouh ! Attend... attend... mais il lui crache dessus ! Oh mais quelle violence. Et ce cinglé, là, il la tire par les cheveux, dis.
Tire, seulement.
Non, écoute, je lui parle plus jamais à ce type. De toute façon je l'ai toujours senti, mais ça c'est l'alcool... l'alcool, hein mon petit Baudouin ?
C'est ça, ouais. L'alcool, tu connais pas toi.
Non mais là, elle a volé par terre. C'est pas possible elle a perdu connaissance...
Oh putain c'est presque goal, merde...
Ça je suis sûr qu'il l'a massacré. Rien que pour se venger de Nadine.
Allo ?
Dim
Tu dis à ma femme de descendre tout de suite.
Nadine, c'est ton cher et tendre... qui est très désagréable le matin. Quel con ce mec.
Ça j'en étais sûre.
Allez !
Dim
Où as-tu mis ma voiture ? Ma voiture, elle est où ?
Calme ta joie. Tu l'as assurée oui ou non ?
Dim
Ça n'a rien à voir, où est ma bagnole ?
(Voix hors champ) Dans les Ardennes, pauvre type.
Tu penses vraiment qu'à ta grosse bagnole.
Dim
T'es complètement dérangée, toi. C'est fini. D'accord ? Tu peux te rouler par terre, tu peux me suivre, c'est terminé, je veux plus te voir.
Tu comprends vite mais faut t'expliquer longtemps. Va... va vivre ta vie d'esclave. Va bosser, il est déjà sept heures. Va te bourrer la gueule avec tes amis jusqu'à cinq heures du matin. Puis apprends à faire l'amour à une femme, d'abord.
Dim
(Voix hors champ) Au moins ça me changera des frigidaires.
Tu n'as qu'à t'acheter une poupée gonflable.
Dim
Bonne idée ! Comme ça au moins avec sa bouche elle fera autre chose que m'engueuler. Je te déteste.
Plaît-il ?
Dim
Je dis que je te déteste. Tu me dégoûte. Ça ne se passera pas comme ça...
Nom de Dieu... et ça demande des chaleurs, tout ça...
Eh J-C !
Salut Stef, j'arrive. Salut Dop !
Salut J-C.
Ça va Marc ? Non, reste assis, tsé.
Oh, mets un godet à J-C.
Non merci, je suis déjà servi.
Dis, t'as deux minutes ?
Qu'est-ce qu'il y a ?
C'est une sorteuse la petite. Qu'est-ce que je peux faire contre une gamine qui sort tous les soirs ?
Qu'est-ce que tu veux que je te dise, moi ? Casse-lui les deux jambes.
Non là c'est sérieux, là. Elle sort tout le temps, tous les jours.
Comment elle s'appelle ?
Alice
Alice. C'est un peu Alice au pays des bouteilles, alors. Elle est déjà bien faite pour treize ans. Tu viendras me voir dans dix ans, toi. Attends, parce que là je suis avec mon pote, je vous laisse. Il y a personne ici...
Oh dis ! Si, il y a quelqu'un ! Miche ! Miche, il a prit ta chaise, lui là.
Eh ! Il y a pas assez de chaises ici ? Tu prends juste la mienne !
(Voix hors champ) Ouais allez, fais du vent, prend des notes, il y en a là-bas
il y en a une ici
(voix hors champ) tu me rends la mienne, okay ?!
Faut éviter le...
Faut surtout éviter les sales racistes dans ton genre, okay ?!
Attends, tu veux me le redire, ça ?
Allez, t'emmerde tout le monde avec ta chaise, là.
Ça j'ai pas bien compris non plus. Qu'est-ce t'as dit connasse ? Le coup de boule du nouvel an t'a pas suffit ou quoi ? Je t'en mets directement un deuxième, c'est le même tarif...
Eh mets un peu une Duvel, s'il te plaît.
Eh, le petit comique, là.
(voix hors champ) Tu veux une bière ?
Tu veux une bière ?
Dis, il est toujours comme ça ton imbécile de mari à aboyer comme un Teckel ?
Tiens, prends déjà ça dans la gueule.
Dikkenek !
(Voix hors champ) Tiens, vas-y, c'est pour moi.
Santé.
Il est bien ce morceau-là... c'est quoi ?
(Voix hors champ)
C'est Ghinzu !
Dop
C'est un truc anglais...
Ouais ça j'entends. Mets-ça plus fort !
Dop
La même ?
Ouais ! La même !
(Voix hors champ)
Non, c'est Ghinzu...
Eh !
(Voix hors champ) En tout cas ton copain ça va être sa fête.
Il va le déglinguer !
Je sais que je plais pas à tout le monde. Mais quand je vois à qui je plais pas, je me demande si ça me dérange vraiment.
Qu'est-ce qu'il y a ? Toujours occupée à tirer la gueule ? Avec moi il y a rien qui va de toute façon... dès que je fais mes photos elle tire la gueule, c'est pas compliqué. C'est pas de la jalousie, mais ça y ressemble. Si elle croit que je serai tout le temps là moi, ici... regarde ça, dis !
Claudy ! Ça ne marche pas ce machin-là.
Elle a qu'à perdre vingt kilos, elle saura monter à pieds.
Claudy ! Tu m'as entendu ?
J'arrive, je te dis ! Je deviens fou, moi ! J'ai déjà dit vingt fois, faut foutre le choke. C'est bon, c'est parti.
Tu n'aurais pas l'heure s'il te plait ?
Étudiante
Euh, ja.
Voilà, moi en fait, en deux mots je suis photographe, je cherches des modèles...
Étudiante
Ik versta je niet...
Tu as mon numéro ici, si ça t'intéresse...
Étudiante
Nei...
Moi ça pourrait m'intéresser. Tiens, tu prends.
Étudiante
Ok.
Petit cul. Ah les flamands. Pour une fois qu'il y a une flamande bien gaulée... Ils sont pudiques. Bon bon bon... C'est ici que les romains s'empoignèrent. Y en a des annonces... partager... baby-sitter... chat pas de nouvelles... Voilà. Ça a de la gueule. J'espère que le poisson morde. Mademoiselle.
C'est bien payé vos trucs ?
S'il vous plaît ?
C'est bien payé vos trucs ?
Ça dépend de toi ça, ma cocotte.
Ça veut dire quoi ça "un livre sur les rapports entre les femmes et les animaux" ?
Ça veut dire exactement ce que ça veut dire. C'est un livre qui parle du rapport qui peut exister entre un animal d'une part et une femme de l'autre part.
Mais, c'est pas des photos à caractère sexuel...
Écoute ma fille, si ça t'intéresse, tu as mon numéro qui est là, si ça t'intéresse pas, au revoir merci et bon week-end, qu'est-ce que tu veux que je te dise, moi ?
Enfin il y a moyen que moi je... tu vois ?
Il y a moyen de tout. Tout est négociable, je te dis, il n'y a pas un plan tarifaire avec les prix. Est-ce que t'es épilée, t'es pas épilée... est-ce que t'as des copines, t'as pas de copines... En tout cas ils t'ont pas loupée, je sais pas si c'est un cheval ou une truie... t'as vu ta tronche ou quoi ? On peut aussi faire un bouquin sur Halloween si tu veux...
Connard, va !
Eh ! Va te faire refaire, Alien ! Elle a eu de la chance qu'elle a dégagé, tiens... 'prenait un coup d'agrafeuse dans sa gueule.
En vérité, mon mari est un peu abonné à ce genre d'histoires. On a eu un truc comme ça déjà à Palma de Majorque.
Oh j'adore Palma. J'adore le Portugal.
Ah mais là c'était pour un transat... mais ici... ben il l'a saigné comme un cochon. Et c'est pas lui qui a commencé, c'est l'autre. Je le jure sur la tête de mes jumeaux, commissaire. Et encore heureux que mon mari n'était pas armé.
Bon ben on va faire un portrait robot... puis on va lancer un avis de recherche.
Procédure classique, quoi. Bon, alors... comment il était, le gars ?
Euh... brun.
Brun. Dans les bruns... châtain... châtain-brun...
Ouais... foncé foncé...
Brun-noir... un peu boucaque... bon ben fallait commencer par là, faut le dire.
Bien bronzé, quoi...
Ouais, ben voilà... comme par hasard...
J'ai rien dit ! J'ai rien dit.
Merde alors, c'est quoi ça maintenant à nouveau ?
C'est pas les batteries, t'as pas laissé les phares allumés ?
Dis, je suis pas assez conne pour allumer les phares en plein jour. Je vais aller voir... ça doit être dans le moteur... fait chier.
Le moteur c'est pas devant ?
Evidemment que non, sur les bagnoles de sport le moteur c'est toujours à l'arrière, le moteur. Ceci dit, sur ce modèle-là c'est peut-être à l'avant.
Alors ?
Tu vas pas me croire mais il y a pas de moteur là non plus.
J'appelle un mec ?
Bon Dieu, ce téléphone, merde ! Putain... Allo ?
J-C ?
Ah c'est toi ?
Je te dérange ?
C'est fou parce que... je pensais justement à toi, tiens.
Dis-moi... tu t'y connais en mécanique et en moteurs ?
Les moteurs, moi je les démonte et je les remonte les yeux fermés. Et au passage, je te fais l'entretien. En tout cas, toi les voitures c'est pas ton truc, hein poupée ?
Ben non pas tellement... et euh... et qu'est-ce que tu fais cet après-midi ?
Ouais je vois... on m'a déjà eu comme ça... pour un déménagement. Bon allez, je vais être sympa. T'es où ?
À Chassepierre.
Yes !
Ça va ? C'est pas trop dur comme boulot ? Dis... si tu veux ramasser des balles... tu peux toujours aller à Roland-Garros, je connais bien le big boss là-bas.
Je suis obligé de renvoyer les balles... sinon je peux pas tondre.
Ouais... je suis en train de lire un livre sur le licenciement. Je suis au chapitre deux et j'ai déjà tout compris. C'est signé un certain Jean-Marie Messier. Il est con celui-là... il est vraiment con celui-là. Tiens, arrête maintenant. Tu sais quoi ? T'es vraiment trop nul, t'es archi-nul. Tu es viré de chez viré. Tu es né idiot, tu vas mourir idiot.
Ça va !
Tu me casse les couilles, tu fous rien. Allez dégage, casse-toi. Attends, tes merdes ici. Oublie rien, allez dégage ! Connard. Casse-toi ! Allez. Je veux plus jamais te voir, dégage. Quel klette ce pei... trou du cul de merde...
Nadine.
Jean-Claude, enchanté. Ça va ?
Ben... on trouve plus le moteur.
Le moteur oui, je vois. T'inquiète pas je m'y connais, tsé. Qu'est-ce qu'il fait ton mari ? Faut déjà avoir les moyens pour acheter ça, dis. Ah, normalement il est là. Il est peut-être dans la boite à gants... Ben non. Ça tape... il y a des moustiques ici. Elle est où Natacha ? Et alors, là... qu'est-ce qui se passe... dis ?
Ben on trouve pas le moteur...
Tu fais pas du topless ? Tu viens pas avec nous ? Fais pas la gênée...
Oh putain !
C'est qui, ici ? C'est qui l'homme... Voilà ! Allez cochon ! Allez ! Eh il y en a pas pour tout le monde ici...
J'ai jamais fait ça moi... mais j'ai jamais fait ça moi.
Viens... viens...
Je peux te demander de ne pas t'appuyer sur mon bras s'il te plaît parce que... avec mon coup de soleil ça fait mal.
Hein quoi ?
Oh merde !
Qu'est-ce qu'il y a ?
Merde, j'ai complètement oublié, il y a ma tante qui débarque...
Ta tante ?
Oh lala... Vite ! Fait quelque chose, faut que tu bouges, là, parce que si elle te voit, elle te tue, elle me tue et elle se tue après...
Oui, ça va...
Non non non...
Elle est là !
Coucou ! C'est moi... coucou coucou... oh lala... trois heures pour faire dix kilomètres sur l'autoroute... tout ça à cause d'un mobile home qui s'est retourné juste devant nous. Oh tu verrais le truc, il reste plus rien. Ils sont tous morts, un vrai barbecue.
Monsieur ? Monsieur... vous voulez qu'on mette un matelas, non ? Eh c'est quoi ce jeu ? On peut jouer ?
Arrête de rire, tu sais qu'il pourrait se faire mal...
Ça va, il est costaud, attends... combien de temps il va tenir ce con là ?
Ça sent un peu la salle de Mini-Foot ici, faut aérer...
Je vais faire...
Non non...
Je vais faire je vais faire...
Et un de ces quatre, je vais t'envoyer ma petite polonaise... attends mon petit chouchou, délivre-moi d'un doute... c'est quand même pas toi qui a avalé tout ça ?
Ah non ça j'avale pas.
Ça fait mal... ah ouais...
Non mais eh... tu les connais, toi, ces drôles de filles là ? Elles sont toujours ensemble, je suis sûr que c'est des gouines.
Faut peut-être aller chercher des coussins là, pour mettre en-dessous...
Ouais, prend le pouf plutôt. Pas le vert ! Il est moche...
D'accord...
Prend celui qu'on a ramené du Sahel... euh d'Israël... c'est pareil.
Ah oui, celui qu'on avait volé, là...
Qu'on a volé... que t'as volé. Oh l'autre !
A chaque fois que je viens, elles sont là. Et toujours au vin blanc... ah mais moi, je supporte pas les lesbiennes. Rien qu'à les voir, j'ai les poils qui s'irisent.
Tatie, elles sont chez elles, elles peuvent faire ce qu'elles veulent, non ?
Oh attends, il y en a un qui court tout nu dans l'herbe... il est comme toi, il cherche son slip...
Ah c'est joli...
Bonjour...
Bonjour, Jean-Claude, ça va ?
...enfin je veux dire, le saut...
Excusez-moi j'ai oublié mon calbar...
Dis-donc j'y pense là... on a pas oublié ton anniv' ? Oh mais en ce moment on court partout, comme des fous, toujours entre deux jets, dix mille trucs à faire...
C'est le mois prochain.
Ah bon ? Ah ben tant mieux, comme ça on oubliera pas. On a été faire nos courses à New-York. C'est bruyant maintenant avec ce qu'il s'est passé. On dira ce qu'on voudra mais dis-donc... il y a quand même nettement plus de soleil maintenant dans Manhattan, ben si... puis leur grand truc, le machin là, le grand zéro... faut voir ça. Non mais je te jure, on croirait vraiment qu'il y a un avion qui s'est écrasé là-dedans. Incroyable.
C'est pas pour me vanter... mais c'était quand même haut.
Ouais... d'ailleurs heureusement que t'es souple...
Ah ça...
...parce que c'est quand on est raide qu'on se casse quelque chose...
Ah ouais...
Vrai ou faux ? Tu sais, comme au ski quand on est... et l'autre là, ta tante, comment qu'elle s'ap... Sylvie ? C'est ça ? Elle est un peu... snobinarde quand même... Puis surtout elle parle fort ! C'est ça ! Elle hurle !
Non mais attend... elle est née dans le Concorde. Donc si tu veux elle voyage gratos à vie, donc ça a fait qu'elle est un petit peu à l'ouest.
Nous les vacances, c'est simple : on fait rien.
Non mais ça va... on a fait l'Egypte en autocar je te rappelle...
Ah oui, c'est vrai...
C'est quand même pas de la merde... par contre je vous le conseille pas, on s'est fait chier.
Oui, non c'est vrai on a fait l'Egypte il y a deux ans. Tu crois que Laurence elle a quitté une fois l'hôtel, toi ? Elle a jamais dépassé la piscine ni le vestiaire des filles...
Non...
Ça, dès qu'elle voit une paire de petits seins...
C'est n'importe quoi, c'est parce qu'à l'époque ils tiraient à vue sur les touristes à la mitraillette, c'est tout. Alors franchement, ça les autocars pleins à rat mort et criblés de balles, je préfère les voir à la télé, c'est tout. En plus, pour aller voir quoi ? Qu'est-ce qu'ils ont là, leur clébard ? Le lynx, là, avec le nez pété, ça va... Se taper cinq heures de mini-bus avec des cons pour aller voir un tas de cailloux... je préfère rester sur mon transat. Qu'est-ce qu'elle a l'autre ? Qu'est-ce qui t'arrive, oh ! Oh putain. Eh !
C'est rien, faut surtout pas que je bouge. Ça va passer.
Ben bouge pas, comme ça tu fermes ta gueule.
Regarde-moi ça, dis... Dis, je t'ai déjà parlé de la copine de Natacha ? Nadine. Elle vient de quitter son mari. Allez, lève-toi, debout. Debout ! Il faut se réveiller, fieu. Avec ton air de chien battu, là. Faut que tu arrêtes de subir la vie, d'être une victime en permanence... nom de Dieu, le soleil il se lève avec ou sans toi... tu te lèves pas il en a rien à foutre ! Et personne en a rien à foutre !
Oui, ben ça va ! Ça va, je me lève...
Et enlève-moi ce vilain calbar. Faut pas me prendre pour un con, Stef. Ouais, c'est ça... il y a pas marqué "assistant social", ici.
Bonjour Madame... je peux m'assoir ?
Bien sûr...
En fait, je viens vous voir pour mon mot, là... pour mon certificat pour l'école.
Pour momo...
Vous vous rappelez l'autre jour... soi-disant j'avais volé la platine avec l'autre... concierge, là.
Ah ouais... t'es une sacrée teigne, toi. Tu m'as l'air honnête, j'aime bien ta gueule. T'as de la chance, je vais te le faire ton mot. Mais attention, ça marche que pour une fois... pas pour tous les jours.
Merci.
Bon alors "Je soussignée"... soussignée "ée". Féminin pluriel. Ça si t'irait à l'école, tu le saurais par exemple. Donc "Je soussignée Commissaire Laurence Cochet... déclare sur l'honneur avoir interrogé..." C'est joli, hein ? "...monsieur Aziz Alami à la date du..." C'était quand ça, c'était le...
Le 12.
"...le 12", je le savais, "...à douze heures douze." Voilà, comme ça ça rime. Et cetera, et cetera... on va y mettre les formes...
Eh dis, le fils Iglesias, là, et un punk dehors, je sais pas quoi faire...
Non mais c'est bon, c'est des potes à moi, je les connais, tranquille...
T'as beaucoup d'amis, toi...
"Pote à moi"... ça dégage, ça ! C'est quoi cette merde ? Dis-donc le gitan, vas-y, retourne dans ta caravane, toi ! Je t'ai demandé d'être là ?
Putain...
Regarde-le, Bronski Beat... calme-toi, Michel. Allez ! Ça dégage, là. Portoricain de mes couilles, ça.
C'est bien joué, ça...
Ben bien sûr...
Vraiment bien...
T'es obligé de te déplacer avec toute ta bande, là ? Tu peux pas être tout seul, de temps en temps ? Bon allez... il m'énerve, mais je l'aime bien. Allez dégage. Hop ! T'as une bonne gueule en ce moment, qu'est-ce qui se passe ?
J'ai rencontré une fille...
Ah ouais ? C'est bien ça, comment elle s'appelle ?
Fabienne...
Fabienne...
...Oui. En plus, elle a une de ces villas...
Quoi "une de ces villas", tu l'aimes pour sa villa ou pour elle ?
Pour les deux.
Faut faire gaffe quand même... bon, tu lui fais des petits cadeaux, des trucs comme ça ?
Je sais pas...
Quoi "je sais pas"... mais faut la faire rêver, faut... je sais pas moi, tu lui offres.. tiens, tu lui offres des cailloux, tu fais un cœur dessus, elle est contente. Elle croit que ça vient de... du cœur, c'est bien ça.
Elle va me croire ?
Mais bien sûr, mais les femmes il faut leur mentir... faut être gentil, faut... hein ? On va pas... qu'est-ce tu vas rester avec nous combien de temps, là, toi ?
Euh je sais pas... tu veux un café ?
T'as pas du boulot ? Ben bien sûr, je veux un café... elle est marrante...
Un quoi, un noir ?
Un noir... un noir... évidemment, c'est pas jaune.
Je sais pas...
Je peux avoir un café aussi ?
Dis, oh... ça va aller, tu vas le prendre dehors...
Bon, madame, merci...
Que je te revoie pas très...
Non non...
...très tôt. Je l'aime bien, ce con. Il m'énerve avec sa tête de con, mais...
Allez, eh ! Elle m'a donné mon mot !
On se fait chier, quoi... c'est à dire que quand ils sont pas là, on s'emmerde.
Allo ? Oui ? A qui ai-je l'honneur ? Oui madame Michiels[1], bonjour madame Michiels, faut vous présenter parce que... vous n'êtes pas la seule cliente que j'ai, si je peux ainsi m'exprimer. De surcroit petite cliente. Vous savez, il est dix-sept heures quarante-cinq partout en Belgique, on aimerait bien aussi avoir un petit bout de week-end. Non, c'est pas ça madame Michiels, vous auriez téléphoné dix minutes plus tôt, je savais encore faire quelque chose, mais ici maintenant les machines sont nettoyées... la majorité du personnel est parti... pour ne rien vous cacher on est occupé à boire un verre. Ouais. Ouais, attendez une seconde... Ludo... Qu'est-ce qui reste en porc, en vivant je veux parler... le petit qui est arrivé malade au matin, tu l'as toujours ?
Ouais ouais...
Madame Michiels, je sais comment faire... je vais vous mettre une bête vivante, et une bête décédée. La vivante... je l'égorgerai sur place s'il le faut, et la décédée ça je facture d'office. Ok, je serai en civil, donc je répète, je ne décharge pas. Et c'est quarante kilos, une bestiole comme ça, faut pas un gringalet. Entendu madame Michiels. Tout ce que je sais, c'est que c'est une pétasse qui me fait chier, une péteuse... tsé t'as des gens comme ça, ils croient que la terre entière leur tourne autour... Mais elle va payer, ça je peux te le dire. Parce que je compte pas la T.V.A. mais elle sera quand même dedans...
Je suis bête... je t'envoie un SMS et t'es à côté de moi.
T'es con ou quoi ? Je t'ai dit qu'on me l'avait volé mon portable. De toute façon je m'en fous... j'en ai pas besoin. On m'appelait trop souvent... j'ai plus de vie privée, attends. Oh ! Tu crois que t'es tout seul sur la route, gros con ?
Ça va... ça sert à rien de s'énerver, ce gars-là il va quand même pas jumper au-dessus de la voiture de devant...
Bon tu peux te taire s'il te plaît ? Tu sais très bien que je ne supporte pas que tu parles quand je conduis. Oh dégage... allez hop ! Allez c'est moi le king de la route ici.
Bon Stef, t'es prêt à prendre ta raclée ? Dis, t'as mis ta coquille, parce que... moi je tire des camiches. T'es prêt ? Ok ? J'y vais... Ouais bon, ça va, c'était facile. Excuse-moi, mais c'était facile. Oh non pas ces GSM, allez. Déjà au cinéma avec l'autre pèquenot, là ? Pas dans une salle de sport. Allez coupe-moi ça, tu sais bien que ça me rend agressif, Stef.
Eh, c'est une certaine Fabienne qui m'invite au Zoute pour son anniv'.
J'avais complètement oublié cette conne, là. Fabienne... On va encore écouter de la musique de supermarché, remixée par des grosses tapettes.
Tu demanderais pas à... tu demanderais pas à ta femme de venir avec sa copine... Nadine ? Hein ?
Écoute-moi bien, Stef. Je vais te faire plaisir, tu sais ? On va y aller à la mer. Mais d'abord je vais te donner un cours de drague assez poussé, tu vois ? D'accord ? Écoute bien. Ça va du point A au point G. Faut pas essayer à tout prix d'être original, tu vois ? Ta tête est déjà originale. Faut pas surenchérir, tu comprends ? Alors écoute-moi bien. Le point A... faut rester soi-même. D'accord ? Deux, quand tu lui parles, évite de négocier avec ses nichons. Et trois, c'est un truc que j'ai déjà expérimenté, ça s'appelle "tomber de son sus".
Quoi ?
(Voix hors-champ) Tomber de son sus.
Le sus ?
Ça veut dire... tu simules un malaise, tu vois ? Tu tombes dans les pommes, en français. De toute façon, ta tête n'est jamais qu'à un mètre du sol. Tu risques pas de te faire mal. Bon, écoute. Si tu arrives à prendre celle-là...
Tiens, va t'occuper du connard là, putain.
Elle est pas mal la voiture.
Les voitures de sport... c'est un peu compliqué pour sortir.
Ouais, vous avez une pièce d'identité, jeune homme ?
Une minute... mais on se connait !
Ah je crois pas, non.
Mais si... l'interrogatoire pour...
Non, non... j'en vois mille des comme toi par jour, donc on se connait pas. Ok ? Donc tu me sors les papiers du véhicule, permis de conduire, certificat d'immatriculation, certificat d'assurance, et tutti Chianti.
Monsieur, là !
...jamais cru que j'ai bu autant de bière.
Minute, papillon. Je termine. On se calme. Je suis mal garé ?
Vous savez à combien vous rouliez, là ?
Ah non, ben... je regarde jamais le compteur. Avec ces engins, ça trace. J'imagine... deux cents ?
C'est ça... deux cents. Puis là tu vas vite être à deux cent mille balles... Eh oh !
C'est pour ?
Excès de vitesse.
Allez... dans ta gueule. Excès de vitesse ? Excès de vitesse ?
Ouais.
Je peux me permettre de vous demander où ? Parce que là, je regarde... pourtant je vous tiens à l’œil. Excès de vitesse ? Un mobile ou un...
Un radar, monsieur.
...fixe ? Un radar fixe ? Attendez... je sais bien que vous prenez des ponts, de travers maintenant, mais il y a un moment où... je vous ai pas vu, je vous dis que je vous ai pas vu. Si je vous vois, je pile sur mes freins... je suis... mes connexions se font.
De toute façon je m'en fous. Je connais des gens très haut placé.
Ouais, ben c'est bien. Vous... vous avez quel âge, vous ?
Euh... jour J moins un, mais je viens d'acheter mon... de passer mon permis.
Eh ben vous allez commencer la pratique tout de suite. Vous allez prendre le volant, puis monsieur il s'installera gentiment à la place du mort.
Ah non mais moi, les femmes au volant ça me...
Tu te tais ! Tais-toi. Puis tu vas me suivre au commissariat, là.
Très bien.
Faut bien un bon arrangement qu'un mauvais procès, comme on dit.
Effectivement.
Non, hein ? De là à se faire plumer par un poulet, ça devient autre chose... en vous remerciant.
"Les Bourgeois, c'est comme les cochons, plus ça devient vieux..." eh, tu arrêtes avec ta patte dans mon siège, s'il te plaît. Où tu veux que je me gare, moi ici ? Je me met ici, je bloque tout, dès lors qu'y a la rouge, je dois bouger, [...] je bougerai si j'en ai envie. On voit bien le pognon. C'est pas une baraque ce truc, c'est un centre de vacances. Comme dans les films. Eh ! Tu ne me vois pas ? Tu ne me vois pas ? Ouhou ! Tu tires la gueule ? Faut pas tirer la gueule, je te dis, s'ils ne sont pas deux cents tu reviens avec moi. C'est tout ça s'arrête là. Tu es en supplément. Tu es en supplément, une sécurité c'est tout. Par professionnalisme. On est des gros professionnels, c'est tout. Allez viens. Allez viens. Ne fais pas ça... on n'a aucune allure. Ça n'a aucune allure, allez. Tu vas me faire... je suis désolé... il n'y a pas de "tchu-tchu-tchu" c'est comme ça. C'est comme ça. T'es comme un chien, c'est tout. Ça s'arrête là. Reste avec moi. Reste près de moi, je ne sais même pas moi-même où je dois aller.
Goal ! Reste là, toi. Non mais ! Tu vas te calmer, toi ? Sale moucheron. Tu vas me retourner dans ta caravane, sale Manouche. C'est qui le king de la beach ici ? Oh ! Ça va pas... aïe !
Enfant 4
Imbécile ! Crétin !
Enfant 3
Dans ta gueule !
Enfant 4
Connard !
Au secours !
Ouh, il est mignon le petit cochon. C'est un vrai ?
Non c'est un électrique. Claudy Focan enchanté, directeur des abattoirs d'Anderlecht.
Fabienne Michiels.
Ça fait deux heures que je tourne, moi ici dans le quartier.
Oui mais...
Parce que... on m'explique très gentiment d'ailleurs, je sais pas si c'est votre maman ou votre grand-mère, que c'est une maison blanche avec un toit rouge... parce qu'ici, à propos, il n'y a que ça ici... c'est une cité ou je ne sais pas.
Une cité, non...
Je me parque devant et je regarde la maison.
Oui ?
Grise avec un toit noir. On l'a repeint cette nuit peut-être ?
Dis Nat'... J-C et toi c'est une affaire qui roule ? Enfin je veux dire... t'es amoureuse ? Qu'est-ce que tu lui trouves à ce type ? Quand même c'est pas un playboy...
Il est imprévisible, il est timide... très sensible. Je sais, ça ne se voit absolument pas, mais...
Quand même, c'est une grande gueule. Et il vit de quoi ce type ? Non mais c'est vrai, je comprends pas... il a toujours plein de fric et il travaille pas. Me dis pas que c'est un voleur.
Mais non. Il prend l'argent là où il y en a.
Pas que l'argent... ces vélos, là, par exemple. Ne me dis pas qu'il les a loués. Loués, non, volés oui. C'est vrai, d'habitude, quand on loue un vélo, il y toujours une étiquette jaune avec le nom du type marqué dessus, je ne sais pas moi, "René location" ou "Carlos verhuur". Il y a rien, il y a marqué "Eddy Merckx".
Allez ! Tchin, et tu te détends maintenant.
Mais je ne fais que ça, me détendre.
Et Stef, comment tu le trouves ?
Ne recommence pas avec tes trucs à quatre...
Nadine, je te parle de Stef et toi.
C'est vrai qu'il est gentil, mais c'est pas du tout mon type.
Eh bien, le beau bassin. Si j'avais su j'aurais pris mon maillot.
T'es aussi coiffé avec une raboteuse, toi ce matin.
Ça va ?
À l'aise.
À l'aise... bonjour. J'ai envie de te sucer. C'est par là.
Nom de Dieu. Quel gâchis. Quand je pense que ce mec va foutre ses paluches sur ce cul-là. Ça me rend malade, ça.
Très beau corps. Montre... Je suis curieux de voir ce qu'il y a en-dessous de la culotte.
Baigneuse
[En flamand]
J'ai du pognon, c'est fait pour voir des choses.
Baigneuse
[En flamand]
Réféchis, de toute façon je suis pas encore parti.
Écoute, Greg, j'en ai marre de tes histoires maintenant, j'ai dix mille choses à faire et il va y avoir beaucoup de monde ici.
Non mais moi aussi j'ai dix mille choses à faire... ça va, c'est qu'un anniversaire après tout...
Justement voilà... le monsieur avec ses lunettes. Voilà votre homme, est-ce que tu peux aider monsieur à décharger le cochon ?
Quel cochon ?
Ben le cochon ! Oh débrouille-toi.
C'est toi qui va décharger le cochon ?
Faut croire.
T'es épais comme un câble de frein à main. Il est plus lourd que toi.
Il est où le cochon ?
Dans la Celica, dans ma voiture, la Celica jaune. Quand tu rentres à ma gauche, le cochon est dans le coffre. S'il te plaît.
Celica...
Merci chef. J'ai demandé une bière, pas un Mozart. T'as dix centilitres là-dedans.
Nom de Dieu de merde ! Oh merde, ma mère va me tuer. Je le met où ce cochon ?
Dis-donc, elle est super mignonne Nadine. J'adore son odeur. C'est un peu comme la nuque des bébés. Je suis quand même un peu stressé pour ce soir, moi.
Mais arrête avec tes raisonnements alchimistes... les sept points tu les connais sur le bout des ongles.
Non mais sans déconner, tu vois ? Faut pas que je...
Écoute, je sais pas si ça va marcher...
Quoi ?
Ben... mais non c'est une blague, allez.
C'est toi Fabienne alors ?
Oui.
C'est ton anniversaire ?
Oui.
Bah bon anniversaire, alors.
Merci. Vous devriez prendre des asperges.
Ah bon ?
Mais t'es con ou quoi ?
Je suis désolée mais je ne supporte pas qu'on me touche les seins !
Mais ça va... c'est que des seins ! Putain, je pisse le sang.
Sors.
J'en ai marre ! [...]
Oh ! Bonsoir. On peut savoir ce que vous fabriquez là-haut, s'il vous plaît ?
Disons que je fais une photo de l'éclipse, ils m'ont dit qu'on verrai les étoiles.
Dis, je te signale quand même juste que la lune est derrière toi là-bas.
Mais quelle agressivité, oh. Du calme, j'ai rien fait de mal.
Je suis cool, fieu.
Il y a pas eu attouchement.
Qu'est-ce que t'attends, toi ? T'attends qu'elle se fasse accoster par un pedzouille ou quoi ? On a pas toute la nuit, Stef. Si tu veux arriver au point G, va falloir mouiller ton maillot.
Bon, Stef, tu le trouves comment ?
Je l'aime pas du tout, je te l'ai déjà dit. On dirait qu'il a toujours la grippe, ce type. Quand il parle, on entends plus que les consonnes.
Allez vas-y. Faut tout lui dire, lui. Allez, en avant.
Je ne l'ai jamais vu sans un verre à la main, regarde-le.
Hé ! Ça va ?
Ça va.
Eh toi, viens ici. Tu t'appelle comment, toi ?
Val
Val'.
Tu sais que t'es bien roulée ?
Val
Merci.
Bon, eh bien je vais aller retrouver mon homme... qui sympathise avec une pute.
Coin coin !
Mais enfin arrête, qu'est-ce qui te prend ?
Coin coin !
Mon pauvre ami, tu t'es vu quand t'as bu ? Attention tu vas tomber dans l'eau.
Oh putain ! Il l'a fait, il l'a fait.
Mais qu'est-ce qu'il fait au fond de la piscine ?
Qu'est-ce qu'elle attend, elle ? Mais jette-toi à l'eau, toi.
Enfin moi je le connais pas.
Ben voilà
C'est ton école alors ?
Oui c'est mon école.
Bon ben... au revoir.
Au revoir... j'ai passé une très bonne soirée. Tu voudrais pas m'embrasser ?
Quoi ?
Je voulais savoir si tu voulais bien m'embrasser parce que... moi j'ai très envie de t'embrasser. On s'appelle ? Allez !
Écoute... t'as été victime de quinze agressions ces trois dernières semaines. T'as été attaqué successivement par un psychopathe, des gosses de riches, bref... un véritable acharnement national. Donc, je crois... je pense qu'il serait temps que tu te remette un tout petit peu en question. Voilà, parce que tout le monde s'accorde à dire que peut-être ce serait un tout petit peu de ta faute. Je vais donc te donner les coordonnées d'un ami qui est psychologue... c'est pas un gros mot, et je pense que ça pourrait t'aider. Voilà. Dimitri il s'appelle. Winners. Ça te changera.
Je peux voir ma maman ?
Et puis change de coupe peut-être aussi parce que ça c'est... ouais non mais c'est vrai ça énerve, même moi là j'ai envie de...
C'est très important les courses.
Ouais.
Fais attention parce qu'elles sont très regardantes là-dessus, tu peux perdre un coup avec ça.
Tiens, prend des patates.
Des pommes de terres, oui, c'est bien ça.
C'est des rouges ?
Dis, excuse-moi mais avec ton tracteur j'arrive pas à prendre des pommes, là. Juste trente centimètres. Trente centimètres c'est bon. Parce que t'es handicapé mais ça n'excuse pas tout. Tu veux quelque chose ? Non ? Bon maintenant on va un peu accélérer le pas ? On va un peu accélérer le pas ?
Bonjour Messieurs.
Chère madame.
Madame.
Il suffit d'une fois...
Comment ?
Quarante neuf. Merci bien.
Au revoir.
Monsieur, monsieur !
Oh pardon
La monnaie. Vous avez la tête ailleurs, vous... Ohlala. Mais il y en a de plus en plus...
T'as oublié quelque chose, chou ?
C'est pas chou, c'est Claudy. Tu sais pas où elle est ma voiture ? L'auto.
Non je sais pas, et même si je le savais je te le dirais pas, connard.
Tu sais que c'est grave, ce que t'es occupée à faire, là. Tu sais que c'est très grave... t'es occupée à dire des trucs qui vont laisser des traces, ma fille. Tu sais que ce matin avant de partir, j'ai pris une bonne douche... pour être frais. Pour être plus frais. Moi je croyais que j'allais te taper à quatre pattes. J'allais te culbuter. J'allais m'en prendre à ton cul, ton petit cul. Parce qu'il faut dire ce qui est. T'as peut-être pas de sous, mais t'as une belle tirelire... ah oui. Tu te disais que maintenant, je vais me remettre avec toi. Tu me dégoutes. Tu me dégoutes. Ben non, même gratuitement. Tu me paierais, je te toucherais pas. Ah oui. Ne jamais oublier une chose. C'est que la Belgique, elle tient dans mon mouchoir. Et te retrouver, je te retrouverai toujours. Et si j'ai décidé de te saigner, je te saignerai. Tu retiens, ça ?
Est-ce que quelqu'un sait ce qu'est un fléau ? Je ne vois pas de doigt levé. Qui a remarqué quelque chose ? Personne n'a rien remarqué ? La semaine passée, tout le monde se souvient de la visite au musée des accidentés ? Bon eh bien, je voulais du fond du cœur m'excuser. Sincèrement. Mes enfants, vous dire combien je vous aime ! Parce que je n'étais pas dans mon état... disons normal. Je sais que ça a dû être terrible pour certains. Surtout pour toi, Candy. Charlotte. À cause de ça ! La schnouff ! La schnouff, c'est de la drogue ! Bon, ça reste des plantes. Attention... je compte sur vous pour ne rien dire à vos parents. Surtout toi, Frédéric. Sinon la schnouff ça se fume, et si on combine ça avec de la téquila ou n'importe quel autre alcool fort, on est malade. Très malade. Bon c'est vrai qu'on rigole tout le temps.. enfin, c'est chouette mais ça reste de la drogue. La schnouff, c'est un fléau. Il ne faut jamais, jamais, jamais toucher à ça. Compris ? Bon maintenant, je me dis aussi en y réfléchissant tout haut... quand on sera en classe verte, si vous êtes sage, on pourra peut-être partager cette petite expérience tous ensemble, hein ? Mais, attention motus ! Pas un mot à vos parents.
J'ai jamais rien ressenti de si fort. Pendant qu'on faisait l'amour, elle me regardait avec ses grands yeux de labrador.
Ouais, je vois. C'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces, fieu.
Eh J-C, honnêtement, je crois qu'elle a jamais dû être prise comme ça. Je dis pas ça pour me vanter. Après elle a pleuré, c'est pour te dire.
C'est un classique, ça fieu.
Après tous les problèmes de drogue qu'elle a vécu, ses trucs à trois...
Tu veux dire, les gang bangs. En tout cas je suis fier de toi, Stef. T'as fait un sans faute jusqu'au point G. Oublie quand même pas que c'est grâce à moi.
Eh, merci J-C !
Ben de rien, fieu. Eh ben c'est bien, ça. Tu vas pouvoir t'acheter un clebs, maintenant.
Eh, j'ai déjà repéré une petite maison à la campagne.
Ah ? Déjà ? Je suppose que tu n'as besoin de personne pour déménager ?
Vous voulez pas d'enfant ? Et dites, ça vous dirait de manger du lapin ce soir ?
Du lapin ? Mais c'est super bon ça, le lapin.
Ouais, du lapin, avec des carottes.
La seule chose c'est que... on a jamais réussi à les zigouiller ces pauvres petites bêtes. Dis J-C je me demandais, tu pourrais pas le faire, toi ?
Il y a qu'à demander. Avec plaisir. J'ai pas mon cutter mais ça va aller. Mais je préviens tout de suite. Je veux bien éplucher le lapin, mais pas les carottes.
Attention. Le plus important, c'est de lui donner un grand coup sur la tête, dans la nuque là, tu vois ? Faut pas hésiter. Comme ça : tac ! Après, t'as plus qu'à lui enlever son petit pyjama, et je peux même te faire une cagoule pour ta gamine. Que les âmes sensibles ferment les yeux. Adieu petit lapin.
(Voix intérieure) Je n'avais pas du tout envie de travailler aujourd'hui. Pas du tout. Natacha. Petite cochonne. T'a peut-être pas de sous mais t'as une belle tirelire. Du moins c'est ce qu'on examinera à la visite médicale. On verra ça de plus près, on verra l'autopsie. Le contrôle technique, comme on dit.